L’inconnue des banques européennes subsiste

Les mesures de régulation financière ont principalement visé les banques, comme cela vient d’être largement évoqué. Les établissements européens, on en parle moins, sont loin d’avoir retrouvé la santé de leurs homologues d’outre-Atlantique ; ils abordent une nouvelle phase de la compétition avec eux dans des conditions défavorables, rencontrant de nombreux obstacles à leur concentration. Celle-ci est désormais engagée, impliquant si nécessaire des sauvetages financiers mobilisant des moyens de plus en plus gigantesques.

La dynamique italienne est-elle encore enrayable ?

La Commission tentant de calmer le jeu avec le gouvernement italien, engager le fer avant la tenue des élections européennes entre le 23 et le 26 mai prochains n’étant pas concevable, que peut-il se passer d’ici là ? On peut être certes assuré que Matteo Salvini ne va pas cesser d’alimenter les tensions avec elle en multipliant les prétextes afin de poursuivre une conquête de l’opinion nationale bien engagée.

La vie politique, la vraie

Le rendez-vous de rentrée entre Angela Merkel et Emmanuel Macron va leur donner l’occasion d’accorder a minima leurs violons sur les nombreux dossiers dont les solutions sont toujours en attente, afin de sauvegarder les apparences et que le prochain sommet de septembre ne ressemble pas au précédent. À défaut de promouvoir la relance de l’Union européenne, il leur appartient de la stabiliser face à l’adversité montant de tous côtés. Mais même cela n’est-il pas au-dessus de leurs forces ?

Où va l’Europe ? les qualificatifs nous manquent

L’ère des consensus européens est terminée, celle des divergences qui s’accentuent a débuté. Deux grands sujets font désormais l’objet de profondes dissensions, l’attitude envers les réfugiés tient la vedette et une discussion sur la stratégie de désendettement pointe timidement. Circonstance aggravante, ils sont liés entre eux. Tout juste colmatée sans être réglée, un rebondissement sous la forme de la crise grecque était craint, mais c’est à un délitement de l’Europe auquel on assiste, l’Italie menant la danse.

L’impensable italien

L’impensable semble vouloir se réaliser dans les jours qui viennent. Un gouvernement de coalition qualifié d’eurosceptique ou de populiste – les qualificatifs en viennent à manquer – va finalement accéder au pouvoir en Italie par la voie électorale. Et les autorités européennes y assistent impuissantes. Le démantèlement de la zone euro va faire un grand pas en avant, même si elles ne veulent pas se l’avouer, prises totalement à contrepied.

Les Faire-Part du plan B de Macron ont déjà été envoyés

Emmanuel Macron doit s’incliner devant le refus allemand de ses projets de reconfiguration de l’Union européenne. Intransigeants, crispés sur leurs surplus commerciaux et financiers, ses partenaires s’opposent à toute mutualisation financière, ne lui laissant d’autre ressource que de tenter de faire prévaloir un plan B reposant sur le financement d’une politique européenne d’investissement.

LE COURS NOUVEAU DES BANQUES CENTRALES, par François Leclerc

Billet invité.

La Fed entame une diminution de la taille de son bilan destinée à s’étaler dans le temps, n’allant pas jusqu’à se donner l’objectif de le ramener à sa dimension d’avant la crise. À l’opposé, la Banque du Japon continue imperturbablement son programme d’achat de titres, sans autres résultats tangibles que la monétisation de sa dette publique. Entre les deux, la BCE n’a pas encore pris sa décision.

DRAGHI TOUJOURS À LA MANŒUVRE ! par François Leclerc

Billet invité.

Une semaine sans surprise, ou presque ! Alors qu’Emmanuel Macron se produisait dans un spectacle façon son et lumière à Athènes, traduisant faute de mieux son ode à la démocratie par la proposition de listes transfrontalières aux élections européennes, les pourparlers du Brexit continuaient de piétiner, et Michel Barnier, le négociateur de l’Union, tentait vainement de les accélérer avec la seule arme à sa disposition, l’accroissement de la fréquence des rencontres !